Perdu comme l’étincelle
Qui, dans les nuits de l’été,
Blanche et légère parcelle
D’une immortelle clarté,
Quitte le chœur des étoiles,
Des vapeurs perce les voiles,
Et tombe sur les roseaux
Et s’éteint au fond des eaux.
Laisse-moi pour un jour retourner sur la terre :
Là, sur mon marbre noir, sous ma croix solitaire,
J’irai m’asseoir en souriant ;
Dire : « Je vis toujours » à ceux qui me regrettent,
Qui, posant leurs genoux sur les fleurs qu’ils y jettent,
Viennent me pleurer en priant.
« Une âme devant Dieu »
Alfred de Vigny
ModèleAbraham AvilaAnnée2022LieuBordeaux, France